
Aujourd’hui, les impacts négatifs liés à la prolifération des déchets plastiques dans les villes et les campagnes africaines ne sont plus à démontrer. Les pertes économiques liées à ce phénomène sont estimées en millions de francs CFA.
Chaque jour des troupeaux entiers sont décimés suite à l’ingestion de plastique, et les paysans assistent impuissants à ce carnage. On décompte environ 30 % de mortalité dans les cheptels (Source : Ministère des Ressources Animales_2000).
Les sols deviennent stériles et imperméables et les eaux de surface ont du mal à s’infiltrer dans le sol, d’où une diminution des ressources en eau. De plus, une dégradation de la qualité de l’air est occasionnée par l’incinération non contrôlée des déchets plastiques, qui libèrent dans l’air des substances cancérigènes, très dangereuses pour la santé humaine.
Par ailleurs, on assiste à l’obstruction des canaux d’évacuation des eaux usées dans les villes, pouvant entraîner des inondations et des stagnations d’eaux usées.
Le spectacle désolant qu’offrent les sachets plastiques qui jonchent les sols aux abords des habitations ou dans les lieux publics, ou alors qui sont suspendus aux branches des arbres, est presque banal aujourd’hui.
Face à ce qui devient un grave problème environnemental et de santé publique, des actions existent, même si elles se font de façon désorganisées.
En effet, la façon dont les pays abordent la question des sachets plastiques, y compris les actions initiées, différent d’un pays à l’autre. Les approches varient de mesures volontaires, de campagnes d’éducation, de prélèvements sur les sacs plastiques à payer par les détaillants ou les consommateurs à des interdictions pures et simples. D’autres pays se contentent actuellement d’actions ponctuelles de collecte et de valorisation.