C’est à l’unanimité, ce mardi 20 mai 2014 que les députés ont adopté le projet de loi portant interdiction des sachets plastiques non biodégradables au Burkina Faso.
A l’instar du Togo et d’autres pays tels la Tanzanie, l’Ile Maurice et le Rwanda, le Burkina Faso dispose désormais d’une loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Comportant 15 articles, la loi définit l’emballage plastique, détermine les sanctions encourues par les contrevenants et définit aussi les dispositions transitoires. Selon les termes de cette disposition, il est désormais interdit d’importer et de vendre des sachets et emballages plastiques non biodégradables. 6 mois, c’est le délai accordé aux commerçants pour écouler les stocks existants. Passé ce délai ils seront saisis, a indiqué Salifou Ouédraogo, Ministre de l’Environnement et du développement durable.
Pourquoi une loi interdisant l’usage des sachets plastiques non biodégradable au Burkina Faso?
Au Burkina, environ 30% du bétail meure chaque année après avoir ingurgité des sachets plastiques. Ces derniers polluent les sols en les rendant imperméables, sensibles à l’érosion et stérile. C’est inadmissible pour un pays essentiellement agropastoral. De plus, les déchets plastiques obstruent les caniveaux, les lits des cours d’eau et contribuent fortement aux inondations en périodes de Pluies. Pour Le Ministre Ouédraogo, les sachets plastiques sont en grande partie responsables des inondations qui ont ébranlé le pays le 1er septembre 2009.
Quelle alternative ?
Désormais, seuls les sachets biodégradables, d’une durée de vie de 5 ans maximum seront autorisés sur le territoire Burkinabè. « J’ai reçu les commerçants à mon bureau et nous en avons parlé. Ils adhèrent au projet. Certains m’ont rassuré qu’ils ont des fournisseurs près à leur fournir des emballages biodégradables », a affirmé Monsieur le Ministre. Toutefois la loi fait une dérogation à un certain nombre d’emballages non biodégradables dont les bouteilles de certaines boissons, les emballages des produits médicaux tel que les poches de sérum, les poches de sang, les seringues, etc. Pour ces produits, les taxes seront revues à la hausse, et environ 6 milliards FCFA de taxes seront perçues et réinjectées dans la lutte contre le péril du plastique.
Quel sort pour les déchets déjà générés
Des unités de broyage seront implantées dans les régions. Par la suite, le produit issu du broyage des déchets plastiques sera acheminé à Ouagadougou pour être transformé en granulés. Ces granulés seront revendus aux industries.
Sources : Lefaso.net